"L'affaire au théâtre a toujours été de divertir les hommes. Il n'y a aucune contradiction entre divertir et instruire car il y a un plaisir d'apprendre." {Berthold BRECHT}

Le dernier jour d’un condamné d’après Victor Hugo

 

 Le Dernier Jour d’un Condamné

D’après Victor Hugo

Avec Thibault Cabourg – Valant

 

L’histoire

Une libre adaptation du livre de Victor Hugo  Le dernier jour d’un condamné  où l’auteur nous plonge dans les dernières heures d’un condamné à mort du dix-neuvième siècle. Cet homme, dont on ne connaît pas le crime, dérivantd’une émotion à une autre, va s’emparer de son implacable condition pour parvenir à questionner l’essentiel.
Qu’est ce que la justice des hommes ?
Que restera il de mon être et de ceux que j’aime quand le couteau triangulaire aura glissé ?

En opposition à ces derniers instants, apparaît un second personnage. Un homme d’aujourd’hui, englué dans toute la superficialité de la consommation à outrance et les vains espoirs matériels qu’elle prodigue.
Le spectacle se construit autour de leurs apparitions successives, tellement opposées …a priori.

 

 

Argument

Si la peur et la folie déchirent le condamné, une lucidité presque métaphysique s’empare de son esprit, Les questions ne peuvent plus être futiles ! Elles n’appartiennent plus à une époque ou à une société, seulement à une situation humaine, fatale…
L’apparition de ce personnage contemporain semble terriblement dissonante et vide de sens véritable. Les rapports qu’il entretient avec sa famille sont, eux aussi, noyés dans l’égoïsme et la superficialité. Il est, à sa façon, condamné à mort… Intellectuellement, spirituellement.
Le premier va, irrémédiablement, de la vie à la mort et l’espoir profond de « Quartier Décalogue 6 » se trouve dans la prise de conscience du second pour aller, peut-être, de la mort à la vie
Ce qui, de prime abord, était une opposition, deviendra une dualité.
La dichotomie dans laquelle est plongé le spectateur au début du spectacle va progressivement s’estomper pour laisser entrevoir que des liens entre les deux hommes sont possibles, que la fragilité peut s’emparer de n’importe quel individu et le transformer.

Ce spectacle ne tend ni à l’indifférence ni à la fatalité, peut-être à l’espoir, sûrement à l’humanisme.

 

Positionnement artistique

Sobriété… voici le maître mot de la mise en scène et de l’interprétation de ce spectacle.

Sobriété, tout d’abord, dans la scénographie. Un plateau vide, une simple chaise posée en son centre. L’idée est de laisser la scène reprendre toute son authenticité, fenêtre ouverte sur l’imaginaire et d’abandonner le spectateur dans sa représentation matérielle des lieux et des choses.

Sobriété dans l’interprétation, avec en point de mire la sincérité et la retenue. Le condamné, malgré sa situation extrême, creuse bien plus l’intérieur de son être que les murs de sa geôle.
Le personnage contemporain, beaucoup plus en mouvements, viendra comme une respiration pour le spectateur lui donnant la possibilité d’espérer.

Sobriété dans la mise en scène. Ici, pas d’effet théâtral et de lyrisme débordant, la priorité est donnée à la justesse et au naturalisme du jeu dramatique.