"L'affaire au théâtre a toujours été de divertir les hommes. Il n'y a aucune contradiction entre divertir et instruire car il y a un plaisir d'apprendre." {Berthold BRECHT}

Antigone de Jean Anouilh

 

De Jean Anouilh (Version courte : adaptation théâtrale)

« L’Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l’ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre ». Jean Anouilh

Avec : Sabine Lelandais, Cyril Dauphin, Thibault Cabourg -Valant, Marie-France Ménac, Nicolas Pinero ou Fabrice Chikhaoui.

 

Spectacle animation conçu en deux parties :

La pièce avec les scènes suivantes
  – Le prologue
– Antigone et la nourrice
– le chœur
– Antigone et le garde
– Antigone et Créon (scène intégrale)
– Créon et le chœur
– Antigone et le garde
– le messager et Créon
– Créon et le chœur
– le chœur

 

L’histoire :

Antigone est la fille d’Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l’exil d’Œdipe, les deux frères d’Antigone, Étéocle et Polynice se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste, est le nouveau roi.  Il décide à ce titre de n’offrir de sépulture qu’à Étéocle et non à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il avertit par un édit que quiquonque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort. Personne n’ose braver l’interdit et le cadavre de Polynice est abandonné à la chaleur et aux charognards.

Seule Antigone refuse cette situation. Malgré l’interdiction de son oncle, elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir avec de la terre.

Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Après un long débat avec son oncle sur le but de l’existence, Créon est obligé d’appliquer la sentence de mort à Antigone, celle-ci est condamnée à être enterrée vivante. Mais au moment où le tombeau va être scellé, Créon apprend que son fils, Hémon, fiancé d’Antigone, s’est laissé enfermer auprès de celle qu’il aime. Lorsque l’on rouvre le tombeau, Antigone s’est pendue avec sa ceinture et Hémon, crachant au visage de son père, s’ouvre le ventre avec son épée. Désespérée par la disparition du fils qu’elle adorait, Eurydice, la femme de Créon, se tranche la gorge.

 

La scénographie :

L’action se déroule dans un décor dépouillé, neutre. Deux chaises serviront à centrer l’action à ses moments culminants. Pour atteindre la dimension théâtrale de la tragédie, la mise en scène est sobre.

 

Note de mise en scène :

Le conflit qui oppose Antigone et Créon est universel et définit deux comportements de l’homme devant l’existence : Créon accepte la vie telle qu’elle est, avec ses compromis. Antigone repousse la mesquine réalité et les compromissions au nom d’un idéal et d’un absolu.

Le bonheur est le thème central dans l’œuvre de Jean Anouilh. Vivre c’est composer avec le réel, se plier aux lois de la nécessité et du quotidien.

La passion d’Antigone pour le bonheur exclue tout partage, toute médiocrité. Elle meurt, pour fuir le pauvre bonheur des hommes et échapper à la banalité de la condition humaine.

Ce mélange de tendresse et de cruauté, de passion et de sarcasmes fait d’Antigone une pièce brûlante de jeunesse.
Le débat :

Le débat s’oriente sur le thème central de la pièce « le bonheur », mais aussi sur le conflit de génération, le pouvoir, l’enfance, etc.…
Il peut aussi se porter sur le choix des décors, des costumes, de la musique, le choix des comédiens, et de la mise en scène. Nous essayons de répondre aux questions que se posent les élèves sur cette tragédie.

Données techniques
Durée du spectacle : 1 heure 05
Durée du débat : 3/4 heure maximum
Nombre de comédiens : 5
Minimum Scénique : 5m x 3m