"L'affaire au théâtre a toujours été de divertir les hommes. Il n'y a aucune contradiction entre divertir et instruire car il y a un plaisir d'apprendre." {Berthold BRECHT}

Dominique

Juin 052020
 

Publié le 15/04/2019

Jeudi, au gymnase de Saint-Jean-de-Sauves, les 200 élèves du collège Isaac-de-Razilly ont eu droit à plusieurs représentations théâtrales. La troupe du Théâtre de l’Imprévu, avec des comédiens professionnels venus de Montauban, était l’invitée de l’établissement. Elle a proposé le matin la pièce de Molière, « Le médecin malgré lui », pour les élèves des classes de 6e et 5e  ; l’après-midi, « La cantatrice chauve » d’Eugène Ionesco pour les 4e et 3e. Ces textes classiques ont reçu un accueil chaleureux de la part d’un public jeune, preuve que les alexandrins de l’un et les situations de l’autre n’ont rien perdu de leur attrait. Il faut dire que si les textes des deux auteurs ont été restitués à la virgule près, la mise en scène inventive et le jeu des comédiens ont beaucoup fait pour rajeunir leur contexte.

Juin 052020
 

Publié le 16/03/2020

Le collège Rambaud a mené une opération en invitant la troupe « le Théâtre de l’Imprévu » qui s’est produit durant deux jours sur les planches de la MJC.

Objectifs ? Proposer du théâtre à l’ensemble des divisions du collège, de la sixième à la troisième, avec à chaque temps fort un spectacle différent. Très concrètement quatre pièces ont été jouées en fonction du programme de français des élèves, avec pour les cinquièmes « Poil de Carotte », « Le médecin malgré lui » pour les sixièmes, les quatrièmes ont assisté à « l’Isle aux esclaves » et enfin les troisièmes ont applaudi « Antigone ». « Le Théâtre de l’Imprévu développe les arts du spectacle vivant et c’est naturellement que la compagnie s’est orientée vers la promotion du théâtre en milieu scolaire, en présentant des pièces d’auteurs classiques et contemporains » se sont enthousiasmés les professeurs de français qui ont initié ce rendez-vous culturel.

Des spectacles, appréciés du corps enseignant et des élèves qui permettent une approche plaisante et ludique des œuvres étudiées dans les collèges et les lycées, et fournissent une base de travail originale.

Mar 192011
 

 

Vous avez dit « absurde » ?

Comme il est bon de s’installer confortablement dans son fauteuil et de mettre son cerveau en mode « pause » ! Se laisser aller, ne plus réfléchir. Seul l’Art, sous la forme notamment d’un spectacle ou d’un tableau, est capable de nous faire passer dans un état second ou d’entrer dans une dimension inconnue où l’on ne maîtrise plus rien, où chaque élément ou chaque personnage du décor échappe à l’entendement. « La cantatrice, chauve » (1950) d’Eugène

Ionesco est de ces moments magiques et jubilatoires !

Inutile d’essayer de raconter l’histoire, il n’y en a pas ! Inutile de repérer une intrigue et de deviner une possible chute, il n’y en a pas non plus ! C’est le théâtre de l’absurde donc à l’opposé total d’un snk plus conventionnel ou tout est construit d’une manière plutôt rationnelle. Ici, toute logique a disparu. Mais derrière ce désordre apparent, transparaissent l’incohérence et la nature complexe de l’être humain dont l’issue demeure fatale. Ce genre théâtral, apparu dans les années 40 puis dénommé « théâtre de l’absurde » en 1962 par l’écrivain Martin Essling, a révélé de profonds traumatismes, à l’issue de la seconde guerre mondiale, qui ont altéré la notion même d’humanisme ; à l’image du tableau Guernica où est également représenté ce désordre à la fois de la matière mais surtout de l’Etre face à l’horreur du conflit.

Les personnages de la pièce semblent dépourvus de raison. Ils se connaissent et en même temps, ils ne se connaissent pas. Ils évoluent dans un milieu à la fois familier mais aussi inconnu. Leurs dialogues sont décousus et incohérents. Tout et son contraire se trouvent ici associés. C’est totalement déroutant ! Derrière l’apparente désorganisation, se révèlent plus profondément la fragilité et les failles de l’être humain. Et le rire devient très vite indispensable et terriblement salvateur ! Le secret du ressort comique pour mieux évacuer la tragédie sous-jacente ! Très belle prestation de la Compagnie Théâtre de l’imprévu, hier soir, au théâtre Le Rex de Saint-Flour ï